INVITE D’HONNEUR
et PARRAIN DU FESTIPHOTO 2016


Le photographe OLIVIER FÖLLMI


Parrain et invité d'honneur du FESTIPHOTO entre lac et Montagnes de Menthon St Bernard.
Parrain et invité d’honneur du FESTIPHOTO entre lac et Montagnes de Menthon St Bernard.

Une vie de voyages

En 1976, j’ai découvert l’Asie à 18 ans en parcourant la piste du centre d’Afghanistan puis en remontant la  vallée  du  Panchir  pour  gravir  le  Mir-­‐Sa-­‐Mir  (6059  m).  Cette  aventure  hors  du  temps  décida  de  ma  destinée  :  durant  vingt  ans,  j’ai  parcouru  à  pied  l’Himalaya,  épris  de  la  montagne  autant  que  des hommes qui la peuplent.

En  1979,  je  découvrais  le  Zanskar,  une  vallée  tibétaine  de  l’Inde,  l’une  des  régions  habitées  les  plus isolées  de  la  planète.  Durant  quinze  ans,  je  me  partageai  entre  entre  le  Zanskar  et  l’Occident,  m’enrichissant des valeurs de ces deux mondes. J’avais soif d’aventure et je séjournais quatre hivers au Zanskar  isolé  par  la  neige,  dont  un  séjour  hivernal  au  monastère  de  Phuktal  à  4000  mètres,  où  Tashi Tundup, le chef spirituel du monastère m’enseignait qu’en chaque être réside une graine de Bouddha. Guidant dans l’Himalaya pour l’agence de voyages ARTOU basée à Genève, je me suis rendu chaque année au Zanskar. Le Zanskar m’a offert non seulement mon métier de photographe mais aussi une famille : en 1989, Lobsang et Dolma, un jeune couple de paysans confiait à notre couple leurs deux  enfants,  Motup  et  Diskit,  pour  les  instruire.  Le  périple  hivernal  sur  le  Fleuve  Gelé  pour  amener  les  enfants  à  l’école  fut  couronné  par  Life  Magazine comme l’une des plus belles aventures humaines du xxe siècle et primé au World Press Photo. C’était la naissance d’une histoire d’amour entre deux familles et deux mondes. Vingt-­‐cinq ans plus tard, nous avons fêté au Zanskar le mariage de Motup puis de Diskit, entourés par leurs quatre parents.

De 1984 à 1987, j’ai photographié le Tibet pour mieux le faire aimer et susciter sa défense. En 1992, ajoutant deux turquoises au rosaire de notre vie, la communauté tibétaine en exil en Inde confia à notre couple deux enfants en adoption : Yvan Tséring et Léonore Pema qui vivent maintenant en Occident.

De 1988 à 2008, tous les deux ans, j’ai été engagé comme photographe d’expédition pour gravir des sommets somptueux en haute altitude en Asie centrale,  dans  l’Himalaya  et  dans  les  Andes.  Entre  6000  et  8000  mètres,  j’ai  aimé  me  dépasser  et  comprendre  mes  limites.  Désormais,  je  laisse  l’arène des hauts sommets aux démons et aux dieux.

A partir de 1990, j’ai fait durant sept ans le tour de l’Europe francophone comme conférencier pour l’imprésario « Connaissance du Monde ». J’étais heureux d’être dans les traces et sur les mêmes scènes que Tazieff, Bombard, Herzog, Demaison, de Golish, des Mahuzier, des Kraft, mes héros d’aventures

En 1992, avec Danielle Pons-­‐Föllmi, je fonde HOPE ((Humanity Organisation for People and Education), une association qui soutient l’éducation dans le monde. Il m’est essentiel que mes photos permettent en retour de développer les régions d’où elles proviennent.

En 1998, j’ai tenté l’expérience du film. J’ai écrit, régit et coréalisé deux films pour Canal+ au Ladakh et au Zanskar. Mais j’ai renoncé à travailler avec des  équipes  lourdes  auprès  des  peuples  isolés.  J’avais  le  sentiment  de  trahir  le  message  d’humilité  qu’ils  m’enseignaient  et  d’abuser  de  leur  simplicité.

En 2000, j’ai préféré revenir à mon boitier en bandoulière, être photographe du dalaï-­‐lama durant son séjour en France et partir autour du monde à la rencontre des graines de Bouddha en chaque être. J’étais prêt à m’ouvrir à toutes les cultures, j’avais soif de toutes les vérités, envie de témoigner des  hommes  comme  une  seule  Humanité.  J’ai  donc  parcouru  le  monde  de  2004  à  2010  pour  illustrer  les  sagesses  des  grandes  traditions  de  l’Humanité. Ce travail publié en sept livres de 365 pensées compilées par Danielle Pons-­‐Föllmi fut publié à plus d’un million et demi d’exemplaires et traduit en neuf langues.

Depuis 1976, j’ai reçu bien des honneurs et quelques claques aussi. Mais ma passion m’a permis de toujours les relativiser et je continue l’aventure de ma vie avec une seule phrase en tête :

“Ne demande jamais ton chemin à quelqu’un qui le connaît car tu ne pourras pas t’égarer…” (Rabbi Nahman de Bratslav)

Site internet d’Olivier Föllmi : www.olivier‐follmi.net